vendredi 23 mars 2007

Baudelaire

Charles Baudelaire est probablement celui qui a le plus défendu le vin et ses vertus. Paru en 1851, Du vin et du haschisch, comparés comme moyens de multiplication de l'individualité, lui permet d’exposer son point de vue sur l’ivresse qu’il qualifie d’ «hyper-sublime ». Hyperbole en elle-même, il suffit d’imaginer ses effets sur un simple individu. Puis sur un autre, mais qui possèderait « le facteur X », celui qui donne toute leur magie aux mots. En défenseur du vin, Baudelaire le considère comme un dieu, un être à part, capable de transformer l’homme : «L’homme mauvais devient exécrable, comme le bon devient excellent ». Il entend par là, non seulement une métamorphose physique, mais aussi psychique, de la raison et de la faculté à réfléchir.

Son objectif lorsqu’il écrit les quelques pages est de déterminer comment et pourquoi le vin possède « la faculté d’augmenter outre mesure la personnalité de l’être pensant, et de créer pour ainsi dire, une troisième personne ». Si les deux premières sont le corps et l’esprit, la troisième personne serait elle un genre de Muse née du vin, qui insufflerait à l’homme son inspiration ?

Baudelaire observe bien que l’ivresse a un effet sur l’homme, et en tire une conclusion positive, car à en juger par ce qu’il écrit, le vin effectuerait quelque « danse suprême » telle un procédé magique qui développerait la créativité de l’individu qui l’ingère. Plus qu’une raison scientifique, une opération mystique serait à l’origine de ce phénomène.

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